La commission européenne vient de proposer une solution différente de celle de l’Allemagne, en préconisant un soutien direct aux banques en difficulté dans la zone euro, ainsi que la mise en place d’obligations européennes.
La commission, le régulateur central de l’union, a rejoint le camp de l’Espagne en proposant que le fonds d’aide européen, l’ESM, injecte du cash dans les banques au lieu d’obliger les Etats à le faire. C’est ainsi que José Barroso, président de la commission, a déclaré : « la flexibilité et la vitesse de réaction seront cruciales. Il ne s’agit pas seulement de la flexibilité des instruments, mais aussi de la vitesse à faire intervenir ce que l’on appelle les pares-feu, dans ce cas l’ESM. »
L’utilisation plus flexible de ces fonds se heurte à l’opposition de pays comme l’Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas. La chancelière Merkel n’a montré aucun signe de relâchement de sa position lorsqu’elle a déclaré « que la position de l’Allemagne en ce qui concerne la recapitalisation directe des banques à partir du fonds d’aide européen est connue ».
Pour qu’un tel scénario se produise, il faudrait un vote unanime des 17 ministres des Finances européens. Si l’Allemagne reste inflexible sur ce dossier, il n’y a donc aucune chance qu’une telle solution soit tentée.
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