Hollande fait un virage à 180° sur les licenciements dans le secteur automobile

Hollande fait un virage à 180° sur les licenciements dans le secteur automobile

Lorsque PSA Peugeot Citroën a annoncé des milliers de pertes d’emplois ainsi que la fermeture de la plus grosse usine automobile française en juillet, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg avait qualifié le plan d’inacceptable. 6 mois plus tard, il estime qu’il est devenu inévitable.

Hier, sur la radio RTL, Montebourg a déclaré « ne pas avoir trouvé d’autres solutions ». Le changement de ton de Montebourg – qui avait menacé en novembre dernier de nationaliser ArcelorMittal afin d’éviter une fermeture d’usine – montre à quel point la réalité économique de la France rattrape ses politiciens, et fait changer radicalement le ton de François Hollande et compagnie.

Alors que la France est au seuil de la récession, face à un chômage au plus haut depuis 15 ans et que le gouvernement tente de réduire son déficit, Hollande pourrait bien emprunter la même voie que Gerhardt Shroeder en Allemagne en son temps.

Le dernier leader social-démocrate d’Allemagne, avec son Agenda 2010, avait facilité le licenciement des salariés, forcé les chômeurs de plus d’un an d’accepter toutes offres d’emploi décente et diminué les avantages sociaux des chômeurs de longue durée. Les salariés de chez Volkswagen avaient dû accepter un allongement du temps de travail de 6 heures sans compensation financière, tandis que 20.000 postes avaient été supprimés en Allemagne de l’Ouest.

Pour les analystes, le gouvernement Hollande est passé de la phase utopiste à la phase réaliste… Le réveil sera douloureux pour les électeurs socialistes.

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